Lorsque les gens vous parlent , est-ce que vous les écoutez ? Est-ce que vous les écoutez vraiment ? Il y a des situations et des circonstances où ne pas vraiment écouter ne vous causera pas grand préjudice. Il y en a même où cela est largement compréhensif :-) Pourtant, dans la majorité des situations, savoir faire preuve d’un écoute attentive vous sera d’une grande aide : avec votre patron ou votre supérieur hiérarchique, avec un client, lors d’un entretien d’embauche, avec votre banquier pour négocier un prêt, avec la femme que vous voulez séduire, ou avec votre compagne.
Dans toutes ces situations, écouter et être attentif vous sera véritablement utile.
Je me rappelle en particulier 2 collègues de travail qui n’étaient pas de très bons auditeurs.
L’un était régulièrement absorbé par ses pensées et ses réflexions. Au point qu’il ne nous écoutaient plus du tout. Je me rappelle qu’une fois, en petite réunion d’équipe, j’ai glissé que je n’était pas fan des pizzas aux anchois alors que je m’adressais à lui. Il n’a rien relevé et m’a vaguement répondu par un “oui”. Sous les regards ébahis de mes collègues …
Un autre n’hésitait pas à nous interrompre pour glisser ses propres anecdotes et expériences, pour nous parler de lui et encore de lui. Il nous écoutait que très peu et ne retenait pas ce qu’on lui racontait.
La première anecdote est marrante, et le collègue en question restait agréable. Mais le second n’était pas particulièrement doué pour ses vertus et qualités sociales …
L’écoute est une compétence importante, plus qu’on ne peut le réaliser. Nous l’utilisons tout le temps : au travail avec les gestionnaires et les collègues de travail, dans les présentations et les réunions, dans toutes les relations sociales informelles, avec nos familles.
Écouter attentivement permet de comprendre les problèmes et les besoins sous-jacents, ou de mieux appréhender une proposition. Selon la situation, c’est donc particulièrement crucial.
Dans les situations plus personnelles, c’est aussi savoir se rendre disponible et présent pour une personne proche : un(e) ami(e), un membre de la famille, sa compagne. Ou la femme que vous vous voulez séduire.
Dans le cadre d’une relation sentimentale, c’est une façon d’exprimer votre amour à votre compagne. Et lors d’une première rencontre amoureuse, c’est une première démarche de séduction.
Autant ne pas s’en priver, non ?
Voici mes 7 conseils personnels pour être un meilleur auditeur.
Supprimer toutes les distractions
Les distractions ne manquent pas : la télévision, le téléphone portable, les notifications diverses de mail ou autre, …
Discuter n’est pas une chose que vous pouvez faire en même temps que d’autres tâches. Non, c’est l’activité prioritaire qui prévaut sur toutes les autres. Car discuter inclut le fait d’écouter attentivement, et pas seulement de vaguement entendre un bruit de fond.
Donc arrêtez ce que vous être en train de faire, coupez les distractions et autres nuisances, et accordez votre attention à votre interlocuteur.
Soyez pleinement présent et attentif
Le nœud du problème, le cœur de la situation.
Êtes-vous réellement présent lorsque vous avez une conversation ? Ou êtes-vous perdu dans vos pensées ?
Dans mon exemple, il était évident mon collègue n’était pas présent pendant les conversations. Certes, il hochait ponctuellement la tête en signe de reconnaissance tandis que d’autres parlaient. Mais de toute évidence, son esprit était perdu dans ses pensées.
Pour être un bon auditeur, il faut être présent. Être présent, c’est :
- ne pas être physiquement occupé ;
- ne pas être mentalement préoccupé.
Le premier point est le plus facile à faire et à valider : on le constate de visu. Le second point est nettement plus difficile …
Si vous ne pouvez pas accorder votre attention tout de suite à votre interlocuteur, reportez la conversation de quelques minutes, quelques heures ou au lendemain. Voire prenez rendez-vous.
De plus, avant de discuter, n’hésitez pas à prendre jusqu’à 30 secondes pour laisser derrière vous votre activité ou vos pensées précédentes, afin d’être pleinement disponible et présent. Parfois, 5 secondes suffiront. En fait, cela dépend de l’importance 1/ de votre activité ou vos pensées précédentes et 2/ de la conversation à venir.
Le conseil est vraiment de se vider la tête et de ne pas se laisser perturber par des pensées parasites.
Attendez que la personne ait fini de parler
Je sais qu’il y a des moments où vous voulez absolument parler, quitte à interrompre. Vous êtes persuadé que vous savez ce que la personne essaie de dire et vous ne pouvez pas attendre pour partager vos commentaires ou réagir.
Je le sais car je tombe encore parfois dans ce travers.
Mais non : taisez-vous et attendez votre tour.
La première raison, c’est que c’est poli et digne d’un gentleman. Tout simplement. C’est aussi une façon de respecter votre interlocuteur. Votre compagne appréciera. La femme visée aussi.
La seconde raison, c’est que vous ne pouvez jamais être sûr de la suite des paroles de votre interlocuteur. Un mot ou une intonation peut changer le sens de son propos. Et il a peut être encore autre chose à ajouter.
Donc ne l’interrompez pas.
Si vraiment vous craignez vous-même d’oublier ce que vous souhaitez dire, ou si vous souhaitez apporter un complément, optez pour une de ces 2 options :
- soyez bref et rapide ;
- demandez la permission.
Oui, on n’est plus à l’école. Mais en signifiant à votre interlocuteur que vous souhaitez intervenir rapidement, il raccourcira son discours et vous cédera la parole rapidement. C’est une astuce que j’ai testée en plusieurs occasions et circonstances, et elle m’a toujours réussi.
Ne présumez de rien
Un risque majeur d’une conversation importante, c’est de présumer du message, de l’intention ou de l’état d’esprit de votre interlocuteur.
Vous pourriez tomber juste. Mais si ce n’est pas le cas, vous partez du mauvais pied et vous prenez le risque d’engager la conversation sur la mauvaise voie.
En particulier si le sujet est polémique ou vous a quelque échaudé précédemment.
En effet, votre interlocuteur pourrait venir avec les meilleures intentions du monde (faire amende honorable, …). Et vous pourriez définitivement tout gâcher si vous supposez qu’il se présent avec des intentions toutes différentes …
Cela étant, même pour une discussion plus classique, superposer automatiquement vos présomptions sur ce que dit la personne rend très difficile une conversation sérieuse.
Péchez par excès de sécurité et supposez que vous ne savez rien ou peu. À cet égard, les questions sont vos meilleurs alliés (voir plus bas).
Regardez les sous-titres
La communication est verbale. Mais pas que …
En fait, l’essentiel de la communication est non verbale. Les mots sont importants. Mais les intonations et le volume de la voix, le débit de la parole, l’expression du visage, les postures du corps, … sont tout aussi importantes et font passer une grande part du message.
Vous devriez maîtriser ces quelques éléments pour votre propre communication. Mais vous devriez aussi savoir les interpréter chez votre interlocuteur.
Par sa gestuelle, ses expressions faciales, votre interlocuteur vous communique bien plus d’éléments que par ses mots. Que tente-t’il de vous dire ? Comment se sent-il ? Que ressent-il ?
Lors d’une négociation ou d’une réunion d’affaire, cela peut vous être extrêmement profitable. Et lorsque vous essayez de séduire une femme, cela peut définitivement faire la différence. Car vous êtes alors capable de savoir quand elle accroche, ce qui lui plaît, …
Assurez-vous de bien comprendre
Comprendre de façon sure les propos de votre interlocuteur, c’est un peu le but des conseils donnés dans cet article. Et c’est la seconde base, avec une écoute attentive, d’une bonne conversation.
Le meilleur moyen de vous assurer que vous avez bien compris, c’est encore de demander.
À chaque moment-clé de la conversation, assurez-vous que vous avez bien compris en paraphrasant simplement et en clarifiant ce qui vient d’être dit, avec vos propres mots.
Si vous êtes dans le vrai, un simple « oui » vous le confirmera. Sinon la correction intervient immédiatement. Vous ne trainerez pas le fardeau d’une incompréhension durable.
Lors d’une négociation ou d’une réunion d’affaire, lors d’un entretien ou d’une mise au clair avec une connaissance, cela peut être particulièrement. Dans le dernier cas, cela permet d’effacer définitivement les éventuels doutes et pré-suppositions que vous pourriez encore avoir.
Posez des questions
Les questions sont très importantes dans n’importe quelle conversation.
Tout d’abord , il y a des choses que la personne pourrait ne pas vous dire, estimant que vous les connaissez déjà ou que ce n’est pas pertinent. Une question et vous pouvez découvrir et révéler ces zones d’ombre.
Ensuite, des questions vous permettent d’obtenir plus d’informations sur un point particulier de la conversation. C’est aussi une façon avancée de vous assurer de bien comprendre ce que vous dit votre interlocuteur.
Lorsque vous discutez avec votre compagne ou lorsque vous essayez de séduire une femme, poser des questions est une façon de lui dire « je m’intéresse à toi et à ce que tu dis et ressens » ou encore « tu me plais ».
N’hésitez donc pas à en user, sans pour autant l’interrompre à tout va.
Conclusion
Rappelez-vous que l’écoute et l’attention sont une partie essentielle de ce qu’il faut pour construire des liens significatifs avec les autres.
Ces 7 conseils devraient vous y aider.
Crédit photo: rido / 123RF Banque d’images
Merci !
J’ai beaucoup apprécié cet article.
ceci me rappelle l’expression lors d’un séminaire sur le sujet ;
“nous avons deux yeux, deux oreilles et une bouche, il faut s’en servir à proportion’.
Lorsque je travaillais dans une concession automobile, le chef des ventes possédait une “aura” sur les collaborateurs très forte. J’ai longuement cherché son secret.
Et puis, j’ai compris un jour qu’il était souvent en mode “écoute” de ses interlocuteurs.
Il faisai des petits mouvements de tête acquiescement – très apprécié par nous tous lorsque l’on discutait en t^te à tête.
Didier
Merci pour l’article, Guillaume. C’est en effet très important l’écoute et vous avez donné plein de bons conseils ici.
J’ai trouvé ça pertinent que vous appelez la partie sur le langage corporel “les sous-titres”, car c’est exactement ça ! Je suis coach en communication en anglais et je dit souvent à mes clients que les mots ne sont qu’un canal de communication. Il faut prêter aussi attention au son de la voix, aux expressions du visage, au langage corporel. C’est effectivement comme des sortes de “sous-titres”, comme on a dans les films pour aider à comprendre !
Vos conseils peuvent être appliqués dans sa langue maternelle, comme dans une langue étrangère. Je vais le partager avec mes clients et sur les réseaux. Thanks a lot !